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Dans ma rue

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 09:46

J'avoue, j'ai abusé des rimes trop faciles,
Pour ne plus explorer et me casser la tête
À
cerner la litote ou l'oxymore utile,
La rime suffisante, la prosodie muette.


Je me repens alors des veules et vil's visées
Qui n'ont pour intérêt que de plaire à l'ouïe
D'auditeurs incrédules oyant mes billevesées
D' une rime embrassée pour un rêve enfoui.


Me voilà rependu, non pardon, repenti.
Charabia, baragouin, ce galimatias-là !
Pléonasme touffu, foutu tutti quanti,
Tautologie urbaine, que ces galapiats-là.


J'avoue, j'ai abusé des pensées euphémiques.
Au lieu d'utiliser les vrais mots de l'amour,
J'ai souvent parcouru des chemins chaotiques,
Hypocrites oraisons, intentions  de basse cour.


Je replie mon compas à faire des ronds dans l'eau,
Des cris, des mots, des moues, des facéties baroques,
Où dans mes nuits à boire j'ai trahi le huis-clos
D'un tête à tête à pied, la main sur la breloque.

 

Jean-Charles Theillac

le 12/12/12

 

Bréviaire:

Une rime est "suffisante" lorsqu'elle se fond sur la répétition d'un son vocalique (voyelle) + un autre son, soit vocalique, soit consonantique (consonne). bijou / acajou - mène / Gênes

Rime "embrassée" : le schéma rythmique [A, B, B, A] s'appelle rime embrassée.

Litote: figure consistant à dire moins pour faire entendre plus. (Ex. : Je ne te hais point pour signifier « je t'aime ».)

Oxymore: rapprochement de deux mots qui semblent contradictoires. (Ex. : un silence éloquent.)

Prosodie: en linguistique, partie de la phonétique qui étudie l'intonation, l'accentuation, les tons, le rythme, les pauses, la durée des phonèmes.

Pléonasme: répétition de mots dont le sens est identique. (Ex. : Monter en haut.)

Tautologie : répétition d'une même idée en termes différents ; redondance.

Euphémisme : adoucissement d'une expression jugée trop crue, trop choquante. (Par euphémisme, on dit « il nous a quittés » pour « il est mort ».)

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 11:07

Paquet JPS 2
Traiter en alexandrins un tel sujet est une véritable gageure. La complexité de la question physiologique ainsi que le comportement psychologique des personnages sont telles, qu'il est très difficile d'en définir le contour. Mon souhait est de m'exprimer sur la gravité de l'évolution de l'état de santé des victimes ainsi que leur volonté d'obtenir une réparation morale et matérielle. Demain, il sera trop tard. Le temps judiciaire et le temps qu'il nous reste, n'ont rien de comparable. La négation des faits du "clan" de Jacques Servier devient surréaliste et une injure à l'humain, au bon sens.

La pompe primordiale, je viens d'en être instruit,
N'en a cure des soins et attentions portées.
Elle badine, elle bredouille, sa systole s'ennuie
Et traduit un état voisin de la duplicité*.

Elle en a les atouts, les contours et les sens.
D'organe similaire en tous points, et l'usage
D'assurer de la vie, le destin et l'essence
Sans y être contrainte, elle s'abîme et ravage.

Le remède inventé par un sorcier en diable,
Charlatan patenté, alchimiste cupide,
Que n'a tu reconnu ton appétit coupable,
D'avoir autour de toi abusé les séides* ?

Hypokinésie

C'est le terme employé par les hommes de l'Art.
Ma pompe primordiale en a pris un "vieux coup".
Me faudra t-il encor'  démontrer l'avatar ?
Je n'en aurai la force, ni le temps, ni le goût.

Désormais ma vie n'a plus l'attrait, la saveur
Du printemps renaissant et de l'aube nouvelle.
Elle inspire  plutôt, le fardeau, la sueur
D'un retour de labeur, qu'un' soirée de Noël.

"Médiator m'a tuer", ne t'en déplaise Jacques.
J'étais de tes clients, le plus fidèle et puis
Trente trois ans après, me voilà à l'ubac*,
Les forces m'abandonnent et mon chemin s'enfuit
.

QPC : question prioritaire de constitutionnalité

Mais la priorité pour toi, d'examiner
Cette heureuse occasion de gagner un peu d'air
Et de désespérer encor' plus les damnés
De la valve, tes victimes piaculaires*.

Mentir et tout nier, devient insupportable.
Reconnaître sa faute est, dit-on, salutaire.
N'y a t-il pas  chemin qui serait convenable
D'emprunter pour lever cette graine de terre.
 

Le temps presse et s'en va, la vérité éclate.
La noblesse et la générosité : vertus,
En extinction  sont-elles ? Nos cœurs incarnates*
De battr' s'arrêteront et tu seras foutu !

 

Jean-Charles Theillac

le 12 juin 2012

 

*La pompe primordiale : le cœur
*Duplicité :
Caractère de quelqu'un qui ne se montre pas tel qu'il est, qui présente intentionnellement une apparence différente de ce qu'il est réellement ; hypocrisie, fausseté
*Les séides :  Homme d'un dévouement aveugle et fanatique.
*L'ubac : Versant d'une vallée de montagne exposé à l'ombre
*Piaculaires : expiatoires
*Incarnates : d'un rose vif


kinésie (grec kinesis, mouvement)    nom féminin PHYSIOLOGIE Activité musculaire ; mouvement.
Echographie du 11 octobre 2011
L'électro cardiographie retrouve un ventricule gauche de taille normale avec une fraction d'éjection surestimée par la méthode de Teichholtz à 80%
Echographie du  4 juin 2012
HYPOKINESIE GLOBALE. HYPOKINESIE APICALE
Les paramètres de contractilité sont abaissés.
Le pourcentage de raccourcissement des diamètres a été mesuré à 24% (normale > 30%).
La fraction d'éjection par la méthode de Teichholtz a été mesuré à 47% (normale >60%)

Irène Frachon le 14 mai au Tribunal de Nanterre

QPC : question prioritaire de constitutionnalité
Le 21 mai 2012, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre renvoyait cette QPC devant la cour de Cassation
Compte-rendu d'audience  de Sophie Parmentier sur France-Info

Le procès est reporté au 14 décembre 2012

 

Rappel des épisodes précédents:

 

Message personnel à M. Jacques Servier

Allo docteur! Emission du 19 septembre sur France 5

Je pense à toi...Jacques SERVIER

Médiator ou ''le coeur en zizanie''

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 10:17

images2

-Dis-moi,  pourquoi veux-tu toujours une réponse
À toutes ces questions,  qui te viennent en quinconce ?
Une fois c’est la vie ou la couleur des choses.

L’autre fois c’est l’ennui ou la beauté des roses.
Pourquoi moi ? Pourquoi toi ? Et pourquoi tous les deux
Sommes-nous là, sur un banc, à guetter le Bon Dieu ?...


Le Bon Dieu ou le diable, peu importe lequel
Des deux arrivera, malgré tes insistances,
À répondre à tes vœux, d’ancienne jouvencelle,
De savoir avec qui j’aurais eu appétence.
Ni le Dieu, ni le diable, ne seront retenus,
La limite est passée et l’affaire entendue.


-Tu ne veux pas répondre, comme à ton habitude.
L'esquive en guise d'arme et de tes larmes folles
Tu ne tireras rien de telles paraboles.
Tes appétits passées... c'est un sujet d'études ...
C'est demain qu'il convient à présent d'avancer.
Combien ton imagination a de sens et d'effet ?


-Quoique... te répondrais-je ! Mon imagination,
Est sans fin et brillante, il n'est pas interdit
Qu'ell' se veuille pimpant', voire en lévitation !
Mais Cupidon possèd' des ressources, pardi !
Les anges n'en ont pas..., de sexe évidemment.
Ils inspirent et stimulent..., ils aiment les amants.


-Cessons-là nos querelles et donne-moi ta main.
Ta peau est douce et tendre et en fermant les yeux,
J'imagine aisément Cupidon dans ses jeux,
Escortant notre envol dans des mondes lointains.
Volupté souveraine, divine et absolue
De deux âmes en fredaine, avides et goulues.


-Tais-toi un peu, poète de mes ...  Adieu
Troubadour de balcon, je me suis retirée.

-Ouvre tes yeux, idiot ! Sur ce banc, furieux,
Je "ravale" mes rêves et mes plaisirs. Viré !...
Je ne suis pas têtu, ... Quelque peu entêté.
Dis-moi ... heu...à bientôt ! Peut-être cet été ?

Jean-Charles Theillac

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 20:28

IMG 0536

Soudain j'entends des bruits, craquetant, peu cordiaux.
De l'endroit où je dors, il me vient un soupçon.
Tu l'as rêvé, me dis-je, je baisse la radio.
D'une oreille attentive je scrute tous les sons.

Ils viennent de partout et se font plus précis.
L'angoissante fumée monte en panaches crasses,
De sinistres volutes, des odeurs de roussi,
Le diable s'insinue et envahit l'espace.

Réveiller les voisins, alerter les pompiers,
L'urgence est salutaire et dans la nuit des voix
Me rassurent et m'entraînent à sortir du guêpier,
Mais de là où je suis, il me faut du sang-froid.

Attendre calmement, qu' hissée la grande échelle,
Vienne me délivrer de cet enfermement,
Enfumé, étouffant, un sapeur solennel,
Me guidant sur la rampe précautionneusement.

Hommage à toi brave homme et à tous tes confrères.
Du feu, vous en êtes soldats. De ruelles en cours,
Vous êtes les héros de nos temps délétères.
Au péril de vos vies,  vous osez les secours.

Jean-Charles Theillac

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 23:45
Le 3 janvier 2007, je publiais sur mon blog ce sonnet qui relatait mes problèmes cardiaques. Ce n’était que le début… Je ne connaissais pas la cause de ces soucis, ni les médecins d’ailleurs. Ils évoquaient une « dégénérescence ». On  constatait, simplement.
Cette année 2007 allait être marquée par l’Election Présidentielle.
  Peines de cœur
Ce début 2007 commence à point nommé.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’obligeât
A rejeter la clope avec ses voluptés.
Mon petit cœur, hélas, a subi des dégâts.

 Histoire de ventricule, de valve et d’oreillette.
Y’a des fuites partout et des fibrillations,
A gauche comme par hasard, côté des galipettes,
C’est la faute à Ségo et à ces élections.
 
Mon pauvre cœur,  tiens bon !  L’heure n’est pas venue
D’arrêter ton office. De battre et de combattre
A chaque heur' de ma vie, je t’en prie, continue.

 Laisse-moi regarder encore le grand théâtre,
    Ses ombres, ses querelles, ses coups bas, ses beautés,
Pour apprécier la vie, oser la Liberté.

 Jean-Charles Theillac
Le 3 janvier 2007
 
En octobre 1976, suite à des analyses de sang révélant un taux très élevé de triglycérides et un surpoids d’au moins 10 Kg, mon médecin m’a prescrit un nouveau médicament, le MEDIATOR.
Six mois après, tout était redevenu normal et j’avais perdu 16 Kg.

Je n’étais pas un modèle de sobriété. Plutôt amateur de bonne chair, je faisais régulièrement une cure de Médiator, pour remettre les choses dans l’ordre. Mon organisme, avait régulièrement besoin de l’appui de ce médicament. Cela a duré jusqu’en 2007.
Le 15 novembre 2007 j’étais hospitalisé à l’Hôpital du Haut-Levêque à Pessac dans le service de chirurgie cardiovasculaire du professeur X. Roques et opéré par le Dr Laurent Barendon. Le diagnostic était le suivant : « Insuffisance mitrale et aortique grade III-IV avec OAP à répétition. L’ensemble des calcifications de l’appareil sous-valvulaire mitral fait penser qu’il est difficile de réaliser une plastie. Par conséquent, l’intervention consistera en un double remplacement valvulaire par prothèses mécaniques ».Ce, pour les effets.
Un peu plus d’un an après, mon cardiologue m’a implanté un Pacemaker.
Depuis tout va aussi bien que possible.
Fin juin 2011, la cause de mes ennuis, a enfin trouvé une explication.
Grâce à l’opiniâtreté d’une femme médecin, Irène Frachon, (Médiator 150mg-« Sous-titre censuré » à la demande des Laboratoires Servier, aux « éditions-dialogue.fr ») il a été mis en évidence que le Médiator était bien la cause de la détérioration des valves cardiaques, entrainant des complications graves, très graves voire mortelles.
Couverture livre cenuré
Dès sa sortie en librairie, le sous-titre "Combien de morts" a été censuré
par un tribunal sur plainte des Laboratoire Servier 


Le cœur en  zizanie
Médiator, tu connais ? Cette lamelle en os
Servant à caresser les cordes des guitares,
Mandolines ou banjos, pour ceux qui ont la cosse
D’user comme il se doit, de leurs ongles barbares.

 Mon Médiator à moi ne produit pas de son.
C’est un poison retard qui ronge et racornit
Les valves de mon cœur. Sans le moindre soupçon,
Sur la pointe des pieds, il crée la zizanie.

 Un cœur en zizanie, c’est la pire des choses.
Il trébuche, il radote, il titube, il vacille,
S’emballe et ralentit,  il trouble l’hématose (*).
Il peut même, de la vie, en être la faucille.

 Et pendant ce temps-là, Monsieur Servier jubile,
Et  prospère … il a les dents bien longues, pépère.
Les honneurs, c’est pour lui. Fi de ceux qu’il mutile.
Il engrange, il entasse et passe pour un expert.

 Les craintes, les soupçons et autres suspicions,
Ne sont que bill’vesées et propos de jaloux.
Il a tordu le cou à la législation
Pendant plus de trente ans, il s’en est fait, des sous !

 Pauvre petit homme gris, ceux qui n’ont pas vécu,
Ceux qui en sont restés à bredouiller leur vie,
Demandent seulement que tu te casses le cul
A rembourser Sécu et victimes en survie.

 Tu pourras te casser, la zizanie dans l’âme.
Tu pourras regretter d’avoir « Combien de morts » 
Censuré le sous-titre et songer au grand dam
Qu’il te faudra subir après « confiteor ».
 
Jean-Charles Theillac 1er juillet 2011
je dédie ce poème au docteur Irène Frachon sans qui, nous ne saurions pas
(*) Ensemble des échanges gazeux se produisant dans les poumons et transformant le sang riche en gaz carbonique, rouge sombre, en sang riche en oxygène, rouge vif. 

       
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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 00:00

Vélo

Je le tiens à la main, ce putain de vélo.
Parfois je suis dessus, pédalant, volontaire.
Parfois je le regarde avoir quelques ‘’sanglots’’
Brinquebalant devant et gaillard de l’arrière.

J'irai où tu iras, vénérable carcan.
Ne me demande pas d’être le témoin de
Nos déambulations, sans savoir où et quand
Nous serons arrivés au dernier ‘’tête-à-queue’’.

Je te suis, obligé, malgré ma volonté
De parfois te lâcher ou de t’abandonner.
Mais tu me colles aux basques avec ténacité,
Et me ramène au port un peu ratatiné.

Je te vois roucouler sous le cul de ces belles,
T’amenant çà et là, au parc, sur l’avenue.
Elles t’offrent fêlure et de toi, ont la selle
Et moi, mon regard bleu, tristement incongru.

J’irais bien avec toi promener dans les bois,
Comm' tu serais content de ces beaux paysages !
Et moi je humerais, les essences et la joie
D’une balade à vélo, comme quand j’étais sage.

Mais ce temps est parti, je te regarde faire.
Je n'ai plus le désir, de te monter, mon cher !
Va où tu veux aller, je n’en serai que fier.
Il est venu le temps, d’arrêter les enchères.

                      …J’efface mon empreinte.
Je continue la quête de ce long labyrinthe

Jean-Charles Theillac

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 21:49

 

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Avant que ne commence la deuxième décennie
De ce vingt et unième siècle des ‘’lumières’’
De basse consommation et de basses manières
Clôturons deux mille dix dans sa schizophrénie.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Du passé ? Table rase ! Faisons comme un reset
Et gagnons nos galons, accoudés au comptoir
En n’oubliant jamais de tailler la bavette
A la femme qu’attend là, son content de mouchoirs.


C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris


A la vie, à la mort de ceux qui sont partis
Bien trop tôt, pudiques et sans vergogne, et basta !
Dans dix mille ans, la revoyure dans l’au-delà,
Comme le disait Léo, y’a plus rien… d’appétit.


C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Les bobos, les nanars, les bobards, les barbots,
Les bars-tabac, les tabacs sans bar, les bistrots
C’est trop, les Tabarins, les baratins ! Demain …
Les matins blêmes entre tes reins, d’un tournemain.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Ca va bouger à la rentrée dans les maisons,
Les arrière-cours et les jardins. Les potes âgés
Au potager et les poulets dans le bouillon,
Bœuf carottes, bâton sur ta gueule, les naufragés !

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

 Un dernier pour la route ?

Jean-Charles Theillac 19 Août 2010

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 20:39

Pour un tocard de père qui refusa l’obstacle
A la première haie et sortit de la salle,
Sa mère assuma seule le reste du spectacle.
C’était après la guerre, une histoire banale.


Un homme bienveillant, amoureux de sa mère
Adopta cette enfant et en fit donc sa fille.
Gratitude et bon gré, pour cet homme compère,
Père et beau-père en somme d’une belle famille.


Le rideau de la vie s’ouvrait alors tout grand.
Elle n’aurait pas pensé que de sa vie durant,
Elle ne connaîtrait plus que ces mêmes tocards,
Toques et casaques grises, bons à mettre au rancart.


M’est avis que les hommes furent pour elle un fardeau
Qu’il lui fallut porter comme ballots de paille.
Un tribut à la gent de celui qui plus tôt
Lui avait donné nom, suite à ses épousailles.


Poursuivit-elle alors, de façon naturelle,
L’étoile de sa mère qui connut l’abandon ?
La lâcheté d’un père aimant la bagatelle,
Porta vers elle les hommes, comm’ le vent le chardon ?


Il sema à tous vents, le tocard en question :
Une autre fille, ailleurs, d’identique prénom,
Dont le destin défait et le lot de ballots,
Jalonnèrent la vie de douloureux mélos.


Á quel originel manqu’ fur’nt-elles soumises,
Pour porter de si lourds et encombrants fardeaux ?
Pour subir à ce point l’ineffable mainmise
De tocards et toqués parés d’affûtiaux ?


La peur de l’abandon expliqu’ t-elle à elle seule
Ces vies de bouts d’chandelles, dont les flammes vacillent
Au gré des vents mauvais et des grands coups de gueules ?
Rapsodie sidérale pour des âmes en guenilles.

Jean-Charles Theillac
22 octobre 2009   

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 14:07

Ce sera un jour, la dernière fois
Que je dormirai sans me réveiller.
Que je baiserai avec ou sans toi,
Que je pleurerai dans mon oreiller.
Que mon cœur battra la dernière fois.


Ce sera un jour, la dernière fois
Que je rimerai l’adjectif ultime
Ou l’alexandrin, maladroit parfois,
Mais toujours précis, sauvé par la rime.
Ou alors la nuit, la dernière fois.


Ce sera un jour, la dernière fois
Que j’apercevrai, ton regard d’amour
Caresser le mien puis de tes longs doigts
Tu me feras signe : adieu à toujours !
Emouvant fatras, la dernière fois.


Ce sera un jour, la dernière fois
Que je chanterai sans dessus dessous,
Brassens et Ferré, Jacqu’s Brel et Ferrat,
Que j’écouterai « la fille à cent sous »
« Et basta » la vie, la dernière fois.


Ce sera un jour, la dernière fois
Que je te dirai un dernier « je t’aime »
Pour de vrai bien sûr, tout comme autrefois
Au temps des moissons dans les matins blêmes.
L’extase finale, la dernière fois.


Ce sera un jour, la dernière fois
Que j’écouterai aller et venir
Les vagues éternelles dans le désarroi
De mon cœur perdu au dernier plaisir.
Murmures d’azur, la dernière fois.


Ce sera un jour, la dernière fois
Un dernier matin, une dernièr’ nuit.
Quand je rejoindrais le dernier convoi
Vers je ne sais quoi, vers je ne sais qui ?
La Paix pour toujours, la première fois !


13 octobre 2009

Jean-Charles Theillac

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 20:42

« Ne repasse pas, fallait pas »

Traduction : je ne reviens pas te chercher, tu n’aurais pas dû me dire ça !

Ces propos sibyllins, incohérents, abscons,
Pour rompre une amitié : c’est un peu court, jeune homme.
Ce ‘’Texto’’ est ‘’idiot’’, pour ne pas dire ‘’con’’,
Le pronom est absent, l’idée est minimum.

Doit-on pour se parler, user de ce jargon
Ridicule, insensé, rédigé à la hâte
Par un avare des mots, un nouvel Harpagon
Dont le dessein intime est de se montrer fat ?

Dans ce cas, les mots sont des lames de couteaux
Qui pénètrent l’intime, les entrailles de l’âme,
Pour blesser et souiller et brûler dans les flammes
Ce qui reste de bon, de robuste et de beau.

« Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement
Et les mots pour le dire, arrivent aisément…
…Avant donc que d'écrire, apprenez à penser… »

Ah ! Mon pauvre Boileau… tu dois bien te gausser !

Aujourd’hui le langage, est jeté aux orties.
Les belles phrases sont étiolées, rabougries.
Et si quelques auteurs aiment à peindre les mots,
Ils sauvent la face mais... l’exemple vient d’en haut.

« Cass’-toi ! Pauv’ con »


Jean-Charles Theillac
Le 8 octobre 2009

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